Ce qui me meut
Sophie Schang
Je m’offre une mini séance de sophrologie autour de mes valeurs. Je laisse venir 3 valeurs incompressibles de mon existence actuelle. Et puis, j’en garde une.
Au rythme de ma respiration, je m’imprègne de cette valeur… je la laisse circuler dans mon corps sans analyse, sans jugement.Dans quel(les) parties de mon corps je la ressens, qu’est-ce que cela provoque en moi ? Je laisse ma valeur circuler dans différents lieux de mon corps… Peut-être s’installer plutôt ici ou plutôt là…
L’amour, la transmission et la communion sont les 3 valeurs qui émergent dans cette mini-pratique. Au fur et à mesure où je prends le temps de les éprouver, je ressens qu’elles sont comme tissées les unes dans les autres, comme les différentes facettes d’un même objet. Je ressens l’amour comme la force de cohésion qui donne vie à l’ensemble de mon être et à tout ce qui vit en dehors de nous. La communion représente pour moi la capacité d’être avec soi, avec les autres, avec le monde… un trait d’union de différents états d’être.
Après ce temps de respiration associé à ma valeur choisie, je me pose les questions suivantes et j’y réponds en quelques lignes.
Si cette valeur était un paysage ou une œuvre d’art.
Un paysage de montagnes sous un ciel légèrement nuageux, toute une déclinaison de couleurs et de formes qui se reflètent dans un lac. Ce qui est en bas est en haut, ce qui est en haut est en bas. L’eau, la terre et le ciel semblent se rejoindre dans un présent infini.
Si cette valeur était une odeur.
L’odeur des gens qu’on aime associée au toucher quand on les prend dans les bras pour les serrer contre son cœur. On est vraiment là, présent l’un pour l’autre, l’un avec l’autre.
Si cette valeur était un mets.
Un mets partagé, et déjà cuisiné à plusieurs mains, comme un gâteau au chocolat. Le plaisir de cuisiner ensemble, de transmettre des gestes simples que j’ai moi-même appris plus jeune, et de rire en terminant de lécher le plat, enfin l’odeur qui se propage dans tout le reste de la maison comme une délicieuse et prometteuse invitation.
Si cette valeur était un son.
Il serait quelque part entre le rire des bons moments partagés avec ceux qu’on aime, ceux avec qui on peut être soi sans faire semblant… et le silence de la paix et l’harmonie intérieure.
Si cette valeur enfin était une technique sophrologique.
La RD4 avec une marche dehors pour laisser émerger un nouveau regard « amoureux » sur ce qui est en moi et autour de moi. Pas de jugement, pas d’interprétation qui fige les choses et le mouvement de la vie abondante en moi et autour de moi. Simplement être avec. L’extérieur me définit autant que l’intérieur, je suis partie prenante de ce tout qui me donne du sens et qui, si je le souhaite, m’attends pour m’engager davantage pour vivre et transmettre ma « lumière » dans le monde.
Et le cadeau!
La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin,
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.
Paul Eluard
Sophie Schang
Courte bio
Sophie Schang est sophrologue et formatrice. Elle s’est spécialisée dans la gestion du stress et la prévention du burn-out, et elle réalise également de nombreuses interventions auprès des enfants et adolescents, en individuel et en institution. Elle est membre du CA de la S.F.S.
Son site internet: www.sophieschang-sophrologue.com/