Ce qui me meut
Agathe Delisle
Je m’offre une mini séance de sophrologie autour de mes valeurs. Je laisse venir 3 valeurs incompressibles de mon existence actuelle. Et puis, j’en garde une.
La solidarité, valeur qui m’habite et m’anime depuis l’enfance, domine mes valeurs en ces temps troublés.
Au rythme de ma respiration, je m’imprègne de cette valeur… je la laisse circuler dans mon corps sans analyse, sans jugement.Dans quel(les) parties de mon corps je la ressens, qu’est-ce que cela provoque en moi ? Je laisse ma valeur circuler dans différents lieux de mon corps… Peut-être s’installer plutôt ici ou plutôt là…
Après ce temps de respiration associé à ma valeur choisie, je me pose les questions suivantes et j’y réponds en quelques lignes.
Si cette valeur était un paysage ou une œuvre d’art.
Les collines aux champs en espalier que l’on voit en Asie, modelées par des générations de paysans, pour leur usage et pour les générations à venir. La solidarité comprend pour moi l’écologie et la préservation de la planète et de ses ressources.
Si cette valeur était une odeur.
Une odeur d’enfance : celle du gros pain au levain du goûter en colonie de vacances en haute Savoie, avec la file d’enfants joyeusement affamés attendant leur tranche, plus large que leur visage, accompagnée de sa barre de chocolat.
Si cette valeur était un mets.
Un plat de riz au persil à la Djerbienne, généreux et léger. Son dôme élevé, vert frais, fumant, dans le large plat coloré, son goût riche d’épices doux et parfumés.
Si cette valeur était un son.
Le chuchotis de la source qui s’écoule en ruisseau et va rejoindre les vastes eaux des fleuves et rivières, eaux douces si précieuses au vivant.
Si cette valeur était une technique sophrologique.
Les hémicorps : différenciation, étirer tout ce côté, en ressentir les tonicités, les tensions, les aisances, puis l’autre côté, identique ? Différent ? Et, les deux côtés, agrément de la verticalité, de la réunification, entre ciel et terre.
Comment ma valeur me guide dans ma vie.
Elle est le paysage sur lequel s’inscrivent mes projets, le terreau de mes réflexions, la chaleur de mes réalisations.
Elle m’ouvre à l’autre, aux autres, m’invite à élargir mon regard, ma compréhension, ma tolérance, elle sollicite cet élément si fondamental de la sophrologie : la suspension du jugement, un regard plus empreint de phénoménologie.
Comment elle me met en mouvement sur le plan personnel et émotionnel.
Cette énergie collective me nourrit, oriente et donne sens à mes actions, elle renouvelle en permanence ma curiosité envers la vie. Cette curiosité si porteuse d’énergie, qui motive à faire le choix de la vie dans les moments les plus difficiles.
J’offre un cadeau en lien avec ma valeur aux lectrices et lecteurs. Un cadeau en lien avec ma valeur.
Le Dies Irae du Requiem de Mozart pour la fougue et la vigueur de ses chœurs, la fureur de vivre dont il est porteur.
Agathe Delisle
Courte bio
Agathe Delisle est neuropsychologue, sophrologue et formatrice à l’Institut de Sophrologie et Sophrothérapie de Paris, elle est spécialiste des maladies neurovégétatives et du grand âge.